Inauguration

C'est sur un ton autant grave que léger que Christophe Maniguet a inauguré hier à 18h la 21ème édition des Pluralies. Avec solennité, il a d'abord rappelé les orages que vit actuellement notre festival, au sens de propre comme au sens figuré, entre repli du concert de HK et annulation de celui de Jane Birkin. Puis, il a insisté sur l'importance de la culture qui fait peur aux autocrates de tous poils car, synonyme de liberté et d'affranchissement, elle ne sied qu'aux gens désirant laisser leur libre-arbitre à tout un chacun.

Fort heureusement, la bonhommie légendaire du Président Maniguet finit par l'emporter, son traditionnel travestissement le voyant passer en un clin d'œil de la chemise à jabot à un charmant déshabillé très chic. Non sans humour, il a présenté le beau programme proposé au public, tout en remerciant les représentants des collectivités locales partenaires qui prirent la parole tour à tour, Frédéric Burghard pour la ville, Isabelle Arnould pour le Conseil Départemental et 5, Loïc Niepceron pour la Conseil Régional. Le verre de l'amitié offert par la ville a clôturé cette inauguration.

<< Maurice ! »

est un trio d'artistes grenoblois n'hésitant pas à faire passer des messages très sérieux sur des airs légers et entraînants. Maniant aussi bien la guitare, l'accordéon que la contrebasse,

le tout sur une touche électro, Christophe Tarro-Thomas, Clément Depierre et Romain Jamard, alias <<< Phillip »>, << Guillaume » et « Chuck Maurice >>, puisent leurs influences dans la chanson française, le rock ou encore le hip-hop musette. Forts de textes ciselés à la syllabe près, chantés avec entrain, passion et bonne humeur, parlant aussi bien de la société dans laquelle nous vivons que de leurs vies personnelles, c'est à la danse, au voyage ainsi qu'à la réflexion que ce triptyque de joyeux lurons vous invitera à l'Auberge en cette première soirée du festival. Un peu de gaieté dans un monde de brutes, ne serait-ce après tout pas l'un des ingrédients du bonheur ? 

ON LACHE RIEN 

Hier soir, HK a mis le feu au gymnase des Merises. en fait il était ta Au cœur de la fournaise, un public enchanté et dé chainé s'est démené à danser, reprenant en chœur les textes de l'auteur. Profitant de la vie, chaque minute, chaque seconde, HK dépense une énergie folle et communicative à sauter sur scène jusqu'au bout de la nuit, sous un déluge de lumières plus belles les unes que les autres. HK entraîne avec lui ses cinq musiciens et ses deux choristes à danser et l'accompagner dans ses enchantements. Salamalicoum, viens t'asseoir avec nous. Et avec les musiciens, le public, bras en l'air jonglerie, de hurle des salamalicoum au monde entier. Un vent groupe. C'est de liberté souffle sur Luxeuil-les-Bains. Vous êtes là, Luxeuil-les-Bains ? Régulièrement harangué par HK, Luxeuil-les-Bains hurle son bonheur de communier avec l'artiste. Un public qui a l'instar des cigales sait aussi se faire doux et entêtant. Vous faisiez quoi, cet été ? Vous chantiez ? Et bien dansez maintenant. Et le public ne se fait pas prier. HK mêle et emmêle les territoires et les origines. Entre le Tarn et la Garonne, on a même vu un musicien esquisser une danse bretonnante, HK hésitant entre un été berbère et breton. Citant Stéphane Hessel et son fameux «< Résistez ! »>, ses engagements ont un vrai sens pour une partie des spectateurs, certains n'hésitant pas à déployer un drapeau palestinien pour danser. D'autres sont là pour les musiques entraînantes, l'ambiance et le plaisir de se retrouver ensemble, enfin, autour d'un artiste en gagé et festif. Mêlant ses origines berbères à toutes les origines, du monde, ce citoyen du monde clame en étendard la terre n'appartient à personne et appartient à tout le monde. Et lorsqu'il entame son hymne à la liberté et à l'irrévérence, nous, on veut, continuer à danser encore, voir nos pensées enlacer nos corps, le public entre en transe collective. Les bénévoles lâchent alors le torchon pour rejoindre un public enthousiaste et qui repart comblé par un concert d'anthologie.

Les ateliers cirque, c'est de la jonglerie, de la corde à sauter, des acrobaties, en groupe. C'est de côtoyer un couple de circassiens belges internationaux de haute pointure venus présenter leur spectacle «Hands some feet» et d'en as surer la première partie.

Une belle expérience en commun.